Le Fonds monétaire international (FMI) a publié mardi son Indice de préparation à l’IA (AIPI), cartographiant l’état de préparation du monde à l’intelligence artificielle (IA) et évaluant le niveau de préparation à l’IA pour 174 pays.

Le tableau de bord de l’AIPI suit 174 économies en fonction de leur infrastructure numérique, de leur capital humain, de leurs politiques du travail, de leur innovation, de leur intégration et de leur réglementation, a indiqué l’agence financière dans un communiqué.

Si l’IA peut accroître la productivité, stimuler la croissance économique et augmenter les revenus, elle pourrait également supprimer des millions d’emplois et creuser les inégalités, ajoute le rapport.

Une étude du FMI réalisée en janvier a montré que l’IA pourrait mettre en danger 33 % des emplois dans les économies avancées, 24 % dans les économies émergentes et 18 % dans les pays à faible revenu.

« Mais, d’un autre côté, cela apporte également un énorme potentiel pour améliorer la productivité des emplois existants pour lesquels l’IA peut être un outil complémentaire et pour créer de nouveaux emplois et même de nouvelles industries », indique le communiqué.

L’agence financière a déclaré que les économies les plus riches ont tendance à être mieux équipées pour l’adoption de l’IA que les pays à faible revenu.

« La plupart des économies de marché émergentes et des pays à faible revenu ont une part d’emplois hautement qualifiés plus faible que les économies avancées, et seront donc probablement moins touchés et confrontés à moins de perturbations immédiates dues à l’IA », a-t-il déclaré.

« Dans le même temps, nombre de ces pays ne disposent pas des infrastructures ou de la main-d’œuvre qualifiée nécessaires pour exploiter les avantages de l’IA, ce qui pourrait aggraver les inégalités entre les nations », ajoute-t-il.