Hausse de 32% des cas de racisme en France en 2023, rapporte la CNCDH
- juin 29, 2024
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Les cas de racisme en France ont bondi de 32 % en 2023, selon un rapport de la commission des droits de l’homme.
La tolérance envers tous les groupes minoritaires en France a diminué en 2023, en particulier pour la communauté juive, et les musulmans sont le groupe le moins toléré, a indiqué jeudi la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans un rapport.
Les cas racistes ont augmenté de 32% en 2023, selon le ministère de l’Intérieur, ajoute le rapport, et la plus forte augmentation a été observée dans les cas racistes antisémites, qui étaient de 284%.
Ces chiffres peuvent avoir de multiples facteurs, notamment les attaques israéliennes sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre et les débats polarisants sur l’asile et la migration, ajoute la CNCDH, soulignant qu’1 million de personnes ont été victimes d’au moins une attaque raciste en 2023, selon la CNCDH. chiffres du bureau de statistique.
Plus de la moitié des Français, 51%, estiment «ne plus se sentir chez eux en France», soit une hausse de huit points par rapport au printemps 2022, précise le rapport. Il précise que 56% des Français, soit sept points de plus qu’au printemps 2022, confirment qu’il y a «trop d’immigrés en France».
Ces chiffres reflètent le contexte récent du climat politique et social, avec la montée en puissance du parti d’extrême droite Rassemblement national (RN), qui a obtenu plus de 30 % des voix lors des élections au Parlement européen en juin.
La victoire du RN a poussé le président français Emmanuel Macron à reconnaître la défaite de son bloc centriste, à dissoudre le Parlement et à annoncer des élections anticipées.
Le leader du RN, Jordan Bardella, a déclaré que son parti se concentrerait sur la migration, soulignant que le problème fait peser un « poids insupportable » sur « les finances publiques et le système de sécurité sociale ».
Il s’est engagé à freiner l’immigration vers la France, à mettre fin au droit de citoyenneté, à mettre en œuvre des changements juridiques pour faciliter l’expulsion des étrangers reconnus coupables de crimes et à prendre des mesures pour résoudre les problèmes économiques.
Les élections se dérouleront en deux tours : le premier le 30 juin et le deuxième le 7 juillet.