Le Pakistan connaît un véritable essor dans le domaine du travail indépendant, avec des revenus annuels dépassant les 500 millions de dollars issus du freelancing. Ce chiffre impressionnant reflète la montée en puissance d’une économie numérique jeune, dynamique et tournée vers l’international.

Selon les estimations des autorités locales, plus de 2,3 millions de freelances actifs offrent des services numériques dans des domaines tels que la programmation, le design graphique, la rédaction, le marketing digital, la traduction, l’assistance virtuelle et le développement web. Ces professionnels pakistanais opèrent principalement via des plateformes mondiales comme Fiverr, Upwork, Freelancer.com ou encore Toptal, ciblant une clientèle située aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et dans les pays du Golfe.

Une jeunesse connectée en pleine expansion

Avec une population majoritairement jeune et un accès croissant à Internet, le Pakistan tire pleinement parti de la transformation numérique mondiale. Le coût de la main-d’œuvre compétitif, associé à des compétences techniques en forte amélioration grâce à des initiatives telles que e-Rozgaar et le Programme national de formation au freelance (NFTP), permet au pays de s’imposer comme l’un des principaux fournisseurs de services digitaux externalisés.

Soutien gouvernemental et défis à relever

Le gouvernement pakistanais et l’Association pakistanaise des freelances (PAFLA) multiplient les efforts pour structurer ce secteur : allégements fiscaux, création de comptes bancaires adaptés, facilitation des paiements internationaux, et plaidoyer pour l’introduction de services comme PayPal au Pakistan.

Cependant, le secteur reste confronté à des obstacles :

• l’absence de plateformes de paiement internationales fiables,
• un flou juridique concernant la fiscalité des freelances,
• et le manque de protection sociale pour les travailleurs indépendants.

Les revenus générés par les freelances représentent une source importante de devises étrangères, ce qui contribue à alléger la pression sur l’économie nationale. Dans un pays touché par des déficits budgétaires chroniques, ce secteur devient un pôle de stabilité économique, en plus de favoriser l’entrepreneuriat des jeunes.

Le freelancing n’est plus une alternative temporaire : il s’impose comme une voie professionnelle durable au Pakistan, avec un potentiel de croissance encore immense si les infrastructures réglementaires et financières sont renforcées.

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