AMMAN :

La Jordanie a déclaré mercredi qu’elle n’enverrait pas de troupes dans la bande de Gaza pour remplacer les forces israéliennes dans l’enclave palestinienne.

« Nous ne ferons pas de ménage après (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ayman Safadi lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue grec Giorgos Gerapetritis à Athènes.

« Nous ne déploierons pas de troupes à Gaza pour remplacer les forces israéliennes ni ne nous placerons dans la réalité catastrophique qu’il (Netanyahu) a créée », a-t-il ajouté.

Le conseiller israélien à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, a déclaré mardi soir qu’une alternative au Hamas à Gaza émergerait avec une nouvelle politique dans les prochains jours, reconnaissant la difficulté d’éradiquer complètement le groupe.

« Ce que nous recherchons, c’est un plan global, non seulement pour mettre un terme à la guerre, mais aussi pour parvenir à une paix juste et globale basée sur une solution à deux États », a déclaré Safadi.

« Cela signifie essentiellement que toute approche concernant Gaza ne peut être séparée du reste des territoires palestiniens occupés », a-t-il ajouté.

Lire aussi : La Jordanie déjoue un projet d’armement alors que le royaume est pris dans la guerre fantôme Iran-Israël

Le plus haut diplomate jordanien a souligné le danger d’un débordement régional du conflit à Gaza.

« Le gouvernement israélien ne veut pas la paix et nous ne pouvons pas permettre que la guerre contre Gaza perdure (…). Cela doit cesser », a déclaré Safadi.

Israël, faisant fi d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, a été condamné par la communauté internationale dans le cadre de son offensive brutale continue sur Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023 par le groupe palestinien Hamas.

Depuis, plus de 37 700 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et près de 86 400 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.