L’ECC reporte la réduction des retraites pour des raisons juridiques
- juin 28, 2024
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ISLAMABAD:
Le gouvernement a reporté jeudi l’approbation des réductions de retraite pour les retraités existants en raison de questions sur son mandat légal. Cependant, il a donné son feu vert à un régime de retraite contributif pour les nouveaux employés civils, dès maintenant, et pour le personnel militaire, à partir de l’année prochaine.
Les autorités militaires n’ont pas accepté plusieurs propositions visant à rationaliser les prestations de retraite, ce qui a conduit le gouvernement à présenter un régime de retraite dilué lors de la réunion du Comité de coordination économique (ECC). L’ECC a même reporté ce projet dilué après que certains membres aient remis en question sa compétence sur les décisions nécessitant des modifications juridiques et réglementaires.
Le ministre des Finances, Muhammad Aurangzeb, a présidé la réunion de l’ECC, qui a décidé que le gouvernement fédéral couvrirait en moyenne 15 % des pertes que les banques pourraient subir sur les 560 milliards de roupies prêtées aux petites et moyennes entreprises (PME) au cours des dix prochaines années. L’ECC a approuvé la couverture de 84 milliards de roupies de pertes projetées de 2024 à 2034 et a approuvé près de 39 milliards de roupies de subventions supplémentaires quelques jours seulement avant la fin de l’exercice.
Régime de retraite
Le ministère des Finances a présenté une version de compromis du nouveau régime de retraite à l’approbation de l’ECC, basée sur les commentaires du quartier général et de la division des établissements. Le projet de loi exclut des éléments majeurs qui auraient pu conduire à des économies substantielles pour le gouvernement. La facture annuelle des retraites est désormais la quatrième plus grande dépense budgétaire, après les paiements d’intérêts, la défense et les dépenses de développement.
Les responsables gouvernementaux ont indiqué que même si l’ECC approuvait le régime dilué, les économies estimées pour la première année ne seraient que de 4 milliards de roupies, soit 0,4 % de l’allocation de retraite de l’exercice suivant. Certains membres de l’ECC ont fait valoir que ni le ministère des Finances ni le cabinet fédéral n’avaient le mandat de modifier les avantages sociaux existants, suggérant que l’affaire pourrait aboutir devant les tribunaux.
En raison des objections de l’armée et de la Division de l’établissement, le ministère des Finances a abandonné la proposition visant à réduire la commutation de 35 % à 25 %. L’armée a également refusé de calculer les pensions sur la base du salaire moyen des trois dernières années, acceptant à la place d’utiliser le salaire moyen des deux dernières années, en attendant l’approbation légale.
Un accord a été conclu pour imposer une pénalité de 3 % par an en cas de retraite anticipée après 25 ans de service, sans affecter l’armée. Le gouvernement a proposé des augmentations futures des pensions basées sur la pension nette autorisée à la retraite, tandis que les militaires voulaient des augmentations liées à 100 % du taux d’inflation moyen des deux dernières années. Un consensus a été atteint pour des augmentations futures basées sur 80 % du taux d’inflation moyen des deux dernières années.
Le ministère des Finances a proposé de limiter les prestations de retraite au troisième niveau familial pendant seulement dix ans après le décès du retraité et de son conjoint, excluant ainsi les familles des personnes décédées. Le gouvernement a également proposé que les retraités réemployés choisissent entre un salaire et une pension, applicable seulement après 60 ans. La proposition visant à éliminer les pensions multiples a été abandonnée, permettant ainsi de les poursuivre toute la vie du conjoint.
La Division d’Etablissement s’est opposée à la réduction des émoluments ouvrant droit à pension à 70 % de la moyenne des trois dernières années et à la clause pénale de 3 %. Il suggère de relever l’âge de la retraite à 62 ans au lieu de réduire les prestations.
Malgré ces défis, l’ECC a approuvé la création d’un fonds de pension utilisant les économies réalisées grâce aux réductions des prestations et a introduit une pension contributive pour les nouveaux entrants, à partir du mois prochain pour les employés civils et de juillet 2025 pour le personnel militaire.
La Commission électorale centrale a approuvé une subvention supplémentaire de 8,6 milliards de roupies pour les besoins de retraite, dont 7,7 milliards de roupies pour les pensions militaires. Le budget annuel des pensions est passé de 801 milliards de roupies à 886 milliards de roupies, les pensions militaires passant de 563 milliards de roupies à 647 milliards de roupies. Pour l’exercice budgétaire suivant, le gouvernement a alloué 1 014 milliards de roupies aux pensions militaires et civiles.
Régime PME
L’ECC a approuvé le programme de couverture des risques pour les PME, couvrant en moyenne 15 % des pertes que les banques pourraient subir en prêtant aux petites et moyennes entreprises. Il a sanctionné une couverture des risques de 20 % pour les petites entreprises, exigeant 56 milliards de roupies sur dix ans, et une couverture de 10 % pour les entreprises de taille moyenne, nécessitant 28 milliards de roupies sur la même période. Pour l’exercice à venir, l’ECC a approuvé une allocation de 2 milliards de roupies à cet effet.
Restitution des fonds USF
L’ECC a approuvé le retour de 11,1 milliards de roupies au Fonds des services universels (USF) sur les 61 milliards de roupies restants, y compris le budget de recherche et développement. Le ministère des Technologies de l’information a demandé le retour des fonds en raison d’une affaire judiciaire et pour répondre aux besoins des projets informatiques des entreprises de télécommunications. Auparavant, 5 milliards de roupies avaient été détournés du USF vers le projet de pare-feu des médias sociaux.
Autres approbations
Le gouvernement a approuvé des subventions supplémentaires d’une valeur de 4,3 milliards de roupies pour le Federal Board of Revenue (FBR). L’ECC a également accordé 12,1 milliards de roupies pour les cotisations du gouvernement du Sindh et 7,9 milliards de roupies pour le règlement des cotisations du 7e recensement de la population.