Netanyahu craint d’éventuels mandats d’arrêt de la CPI d’ici le 24 juillet
- juin 26, 2024
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JÉRUSALEM/GAZA :
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’attend à ce que la Cour internationale de Justice (CPI) émette des mandats d’arrêt contre lui et le ministre de la Défense Yoav Gallant d’ici le 24 juillet, selon les médias israéliens mercredi.
Le 20 mai, le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.
« Netanyahu a convoqué mardi soir une discussion à enjeux élevés sur la possibilité imminente que la CPI puisse répondre à la demande de son procureur en chef, Karim Khan, et émettre bientôt des mandats d’arrêt contre lui et Gallant », a déclaré le journal Yedioth Ahronoth.
La réunion s’est déroulée en présence du ministre de la Justice Yariv Levin, du ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer et du procureur général Gali Baharav-Miara.
« Netanyahu s’attend à ce que le tribunal donne suite à la demande du procureur et délivre les mandats d’arrêt prochainement, potentiellement avant même son prochain discours devant le Congrès américain le 24 juillet », a indiqué le quotidien.
Bien que les États-Unis ne soient pas membre de la CPI, recevoir Netanyahou malgré un mandat d’arrêt international pourrait les exposer à des critiques.
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Israël n’est pas non plus membre de la Cour, alors que la Palestine a été acceptée comme membre en 2015.
La CPI, créée en 2002, est un organisme international indépendant, non affilié aux Nations Unies ou à toute autre institution internationale, et ses décisions sont contraignantes.
« Historiquement, ce processus a duré entre un et huit mois, janvier étant le dernier délai possible dans cette affaire », indique le journal.
Il a souligné que, étant donné que Khan a soumis la demande publiquement, il est probable que la décision du tribunal sera également rendue publique.
« Tant Israël que les individus faisant l’objet de mandats d’arrêt personnels ont la possibilité de faire appel au tribunal, en présentant des arguments en faveur de l’annulation des mandats d’arrêt », ajoute le texte.
Lire: Israël préoccupé par d’éventuels mandats d’arrêt de la CPI liés à la guerre à Gaza
Selon le journal, quelque 123 pays sont signataires du Statut de Rome, qui définit les pouvoirs de la CPI. Ces pays sont tenus d’exécuter le mandat et d’arrêter les personnes nommées dans les mandats.
Israël, faisant fi d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, a été condamné par la communauté internationale dans le cadre de son offensive brutale continue sur Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023 par le groupe palestinien Hamas.
Depuis, plus de 37 700 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 86 300 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.