14 February 2025
Relations Internationales

Trois morts lors de manifestations antigouvernementales au Kenya


NAIROBI :

Trois personnes, dont un mineur, ont été tuées jeudi soir lors de manifestations antigouvernementales au Kenya.

La police et les manifestants se sont affrontés dans la ville d’Ongata Rongai, dans le comté de Kajiado, à environ 17 kilomètres au sud de la capitale Nairobi, et 50 personnes ont été arrêtées après avoir été surprises en train de piller un supermarché.

Des coups de feu ont résonné dans le quartier quelques minutes après minuit alors que la police poursuivait ses efforts pour disperser les manifestants restants.

« Nous travaillons à dégager la zone et à rétablir l’ordre. Nous avons également arrêté 50 autres personnes, qui ont été emmenées au commissariat pour y être jugées », a déclaré à la presse Hussein Abduba, le commissaire de police de la zone.

Les manifestants faisaient partie d’un groupe plus large à Ongata Rongai qui protestait contre les hausses d’impôts du gouvernement avant que d’autres personnes n’en profitent et commencent à piller après avoir cambriolé des magasins, volé des marchandises et causé d’importants dégâts matériels.

De nombreux rapports font état de pillages massifs à travers le Kenya, en particulier dans le quartier central des affaires de Nairobi.

Dans plusieurs villes de ce pays d’Afrique de l’Est, notamment Mombasa et Kisumu, des magasins et des entreprises ont été saccagés et pillés, obligeant leurs propriétaires à les garder fermés toute la semaine.

Le bilan des manifestations au Kenya s’est alourdi à 26 morts avec les dernières victimes.

La Haute Cour du Kenya a approuvé jeudi le recours aux forces militaires pour rétablir l’ordre à la suite de violentes manifestations anti-fiscales qui ont submergé la police.

La décision intervient un jour après que la Law Society of Kenya (LSK) a déposé une requête visant à bloquer le déploiement.

Le président William Ruto a cédé mercredi à la pression de l’opinion publique et a annoncé qu’il ne signerait pas le controversé projet de loi de finances 2024, qui prévoit plusieurs hausses d’impôts.

Des véhicules militaires et des véhicules blindés de transport de troupes ont patrouillé dans les rues jeudi avec des soldats lourdement armés aidant la police à empêcher le chaos, le pillage et le vandalisme.



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